Résume de l’éditeur : culture et histoire des peuples Badjag du Gabon
C’est à la demande instante de l’un de mes enfants que j’ai écrit l’histoire du clan Mwéli ou Bumwéli. Ce fut une interprétation au respect et à la conservation des valeurs culturelles et humaines des Badjag, revalorisées grâce à un impressionnant masque qui symbolise un sceau, une écriture vivante et une existence concrète des peuples Badjag ou Bayaka, qu’on retrouve au Congo-Brazzaville, en République Démocratique du Congo et en Angola (Cabinda).
La première partie de cet ouvrage, réservée à la découverte du célèbre masque Punu devait me permettre de m’investir sur les autres huit clans, des neuf points constituant l’ethnie Badjag ou Punu, sculptés sur le front et les deux tempes du masque « Mbuanda ou Mukudji » soit « Mukun Madji » qui est la racine de cette histoire. La deuxième partie de mes écrits concerne la colonisation de la Nyanga, 5e province septentrionale de l’ancien royaume du Loango, qui s’étendait de Port-Gentil à l’embouchure du Congo, et qui subira un important découpage, qui lui fit perdre certaines de ces autres localités. Aussi, l’établissement de l’autorité française ne fut pas une chose facile, dans une Contrée où depuis le XVe siècle, les populations avaient entretenu, avec d’autres peuples européens : Portugais, Anglais, Allemands, des relations fondées uniquement sur les préceptes universels de liberté, de probité, d¹honnêteté, et de respect mutuel et où, par le biais de la langue anglaise, les échanges et les transactions s’organisaient. La confrontation, imposa la lutte, dont « Nionde Makite », avec abnégation et détermination héroïque relevèrent le défi avec ses compagnons de guerre. Il se rendit et mourut dans des conditions jamais élucidées, à Ndendé.
Le vainqueur usa des représailles excessives et disproportionnées : déportation massive de l’élite vers des destinations lointaines (Oubangui-Chari), le cas de Mbombé Monianga, originaire d’Ikembélé, près de Mouila pour l¹Europe, dont cette guerre porte son nom. La troisième partie de l’ouvrage relate l’arrivée d’une expédition de six missionnaires capucins : Prêtres, Frères et Sœurs, le 24 juin 1773 qui furent décimés par une épidémie. En 1888, les Pères du Saint-Esprit fondèrent la mission catholique de Mayumba, suivi de celle de Setté-Cama (Notre dame de Galilée), Divénié et de Murindi, dédié à notre dame du Mont Carmelle. Cet ouvrage débuté, le 27 janvier 2006, arrivera à son terme, après onze années, en raison de multiples difficultés rencontrées pour la collecte des données au sein d’une culture exclusivement basée sur l’oralité. Avec les perspectives de l’ouverture de la route économique du sud, la construction du futur Port en eau profonde de Mayumba, prendra fin le cauchemar du désenclavement de la Nyanga, représentant les trois couleurs du drapeau gabonais. Le Gabon qui a fait de moi, la première femme Ministre de la Condition féminine, le 17 Avril 1975 et première Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire, en 1984 au Sénégal et deuxième Médiateur de la République, jusqu’en 2009, titulaire d’un prix et d’un certificat de reconnaissance pour le développement du concept de la médiation en Afrique décerné par l’Association des ombudsmans et médiateurs africains. (AOMA) en décembre 2016.