Résumé de la pièce de théâtre Drusilla, fille d’agrippa Ier
Il y a près de 350 ans paraissait la tragédie historique de Jean Racine, Bérénice. Œuvre classique par excellence du théâtre français, c’est à partir de cette trame que Jean‑Luc Marchand a décidé de dévoiler le destin de Drusilla, soeur de Bérénice et fille d’Agrippa Ier, provisoirement oubliée par l’Histoire. Au prix d’un investissement sans failles et de nombreuses recherches sur les événements et protagonistes de l’époque, l’auteur est parvenu à transposer en alexandrins les péripéties de la jeune Drusilla. En ce temps-là, au royaume de Chalcis, la princesse Drusilla va rencontrer le jeune Épiphane, fils du roi de Commagène, auquel elle a été promise lorsqu’ils étaient enfants. Elle en tombe immédiatement amoureuse, mais le complot des hommes en a décidé autrement. En parallèle, bien des intrigues se trament au palais. Avec talent, Jean-Luc Marchand parvient ainsi à nous transporter en l’an 49, « là où l’ancien royaume d’Alexandre et le nouvel Empire romain se chevauchent ». Au cœur d’une fiction historique peu commune, alliant forme traditionnelle et pensée d’aujourd’hui, il remet au goût du jour l’art classique de la tragédie antique.
À propos de l’auteur Jean-Luc Marchand
Jean-Luc Marchand demeure dans le sud de l’Oise. Cadre dirigeant d’une grande entreprise, il s’intéresse depuis toujours à la littérature et à l’Histoire. Il signe avec la Compagnie Littéraire son premier ouvrage.
Extrait de Drusilla, fille d’Agrippa Ier
Drusilla
Prépare-moi un bain et des sels parfumés !
Apprête mon chiton, qu’il faudra embaumer
Avec ce nard subtil qui nous vient d’Arménie ;
Effaçons sur mes traits les tourments de la nuit ;
… Je ne sais pas comment arranger ma coiffure ;
… Il me faudra aussi choisir une parure…
Thalia
Madame, je vous prie, soyez moins agitée.
Nous avons plein de temps pour vous bien préparer.
Domptez l’impatience et la fébrilité.
Tout semble présager que c’est votre journée.
L’Orient en ce jour va enfin découvrir
Que votre dynastie prépare l’avenir.
Tous les Hasmonéens retrouveront en vous
La grandeur d’autrefois. Ils seront à genoux.
Drusilla
Suspens là ce discours ; ces propos m’indiffèrent ;
Leurs espoirs n’aident pas à mener mes affaires.
Mon sort va basculer durant cette journée ;
C’est vrai, j’en ai rêvé ; aussi j’en ai pleuré.
Je ne sais pas vraiment s’il faut me désoler
Ou bien me réjouir…
… Quand tu auras tout fait
Va prêter attention à ce que dit la suite
Du roi Antiochos : je veux connaître vite
Quelle disposition on montre à mon égard.
Je ne peux seulement dépendre du hasard.
Nos hôtes venus hier ont pu se reposer ;
Je sais qu’il ne faut pas me montrer empressée,
Mais je ne l’ai pas vu depuis bien trop longtemps,
Lorsqu’enfants nous avions des jeux très innocents.
Cependant aujourd’hui, plus aucun souvenir
De ces moments passés ne peut me revenir.
Tente de m’obtenir un entretien céans
Avant que ne soient pris quelques engagements.
Je voudrais découvrir si nos cœurs incertains
D’un amour qui peut naître en deviendront l’écrin.
Je chercherai à voir dans son port et sa voix
Si je puis sans trembler lui confier ma foi.