À propos de l’ouvrage : Le travail de la ruine — Carlo Michelstaedter et la littérature apatride
C’est à partir de la vie de l’œuvre de Carlo Michelstaedter (1887 – 1910), qu’Aldo Pardi aborde dans son ouvrage une reconstruction de la conjoncture littéraire de l’âge des avant-gardes italiennes historiques. Michelstaedter écrivit à seulement 23 ans La persuasion et la rhétorique, son ouvrage phare, un cas unique dans l’histoire de la philosophie, et se donna la mort le lendemain même de l’achèvement de ce qui devait être sa maîtrise de philosophie. C’est à Florence que Michelstaedter a rédigé sa production, là où déjà éclataient les deux avant-gardes qui domineront la culture italienne jusqu’à l’après Seconde Guerre mondiale : le futurisme et les « Vociens ». Carlo Michelstaedter a développé sa littérature en dehors et contre le paradigme culturel affirmé par les futuristes et les vociens. Tel un ouragan, il s’est immiscé dans la littérature de l’époque, créant ainsi une troisième avant-garde en s’opposant aussi bien aux thèmes, qu’au formalisme de l’époque, alors même que ses contradicteurs proposaient comme évolution moderniste du code culturel national : l’unité politique.
Son œuvre de première envergure est mise en valeur dans cet ouvrage à travers l’analyse de ses textes.
À propos de l’auteur
Diplômé en philosophie, traducteur de nombreux ouvrages littéraires et philosophiques mais aussi et surtout auteur de nombreux articles, essais ou encore œuvres littéraires, Aldo Pardi nous livre ici généreusement son passionnant travail de thèse autour de l’œuvre de Carlo Michelstraedter.