La Compagnie Littéraire : Frédéric Péran, bonjour, vous figurez parmi les nouveaux auteurs de notre maison d’édition La Compagnie Littéraire, avec la sortie de votre premier roman intitulé « Victor Plastre – (Re)bondir ». Pour ceux qui vous découvrent actuellement, ce titre est déjà une énigme ! Sans trop en dévoiler, pouvez-vous nous en dire plus ?

Frédéric Péran : Rebondir… À chaque fois que sa vie se complique, c’est le premier mot qui vient à l’esprit de Victor Plastre. Pourtant il n’aime pas ce mot, il trouve que ça ne veut pas dire grand-chose. C’est peut-être un mélange inconscient de deux verbes : bondir et revivre. (Re) bondir en quelque sorte !

La Compagnie Littéraire : Paris occupe une place centrale dans votre univers littéraire, nous pouvons même nous risquer à penser qu’elle est l’âme et le moteur qui guident Victor, à travers ses troquets, sa population, sa vie de quartier et son environnement si caractéristique. Quelle influence la capitale a‑t-elle sur vous et votre écriture ?

Frédéric Péran : J’ai pratiquement toujours vécu à Paris, jamais très loin de Barbés. Même si j’ai fait le choix de quitter Paris il y a quelques petites années, j’y ai des souvenirs vivaces et c’est une fête à chaque fois que j’y retourne. À Paris, tout est possible : avoir une vie de quartier, comme j’ai aimé la vivre à la Goutte d’Or, mais aussi s’échapper en traversant quelques rues et retomber dans l’anonymat. Et ça, Victor Plastre l’a bien compris.

La Compagnie Littéraire : Cinquantenaire célibataire, comptable et sans enfant, au premier regard Victor Plastre ne semble pas correspondre aux critères standards de réussite sociale. Pourtant, l’impression que nous avons en découvrant son aventure est bien différente : Victor est épanoui et son charisme est capable de ravages parmi la gent féminine. En même temps, il est aussi un personnage énigmatique et évoluant avec un passé douloureux. Comment avez-vous imaginé ce personnage au départ ?

Frédéric Péran : J’aime écouter les histoires qui se racontent dans les bistrots et prendre part aux discussions qui n’en finissent jamais. Dans les bistrots d’habitués, certains se racontent des histoires, embellissant leur passé. Peut-être pour oublier que tout ne fut pas si rose, peut-être encore par pudeur, pour ne pas plomber l’ambiance en racontant des choses trop douloureuses. Quand j’ai commencé à écrire des petites histoires, c’était souvent les aventures de ces personnages de bistrot qui me venaient. Et Victor Plastre est né comme ça : un garçon qui va arrêter de fanfaronner un instant et se rappeler la vérité des quelques années qui viennent de s’écouler. Sans tabou.

Frédéric Péran tient aussi un blog avec des histoires courtes, intitulé “T’es pas tout seul”.

La Compagnie Littéraire : Nous avons été marqués par la poésie, la spontanéité et la fluidité de votre écriture. Les sentiments que vous développez entre vos personnages sont pourtant complexes. Comment décririez-vous votre écriture, et à quel type de lecteur la destinez-vous ?

Frédéric Péran : « Poésie, spontanéité, fluidité ». Merci ! Puissent mes futurs lecteurs ressentir la même chose. Parce que c’est exactement ce à quoi, modestement, j’aspire.

Je veux que mon écriture reste simple. Et ce n’est pas toujours aussi facile que je le pensais. Sur un projet long comme un roman, il faut beaucoup de travail pour que l’ensemble soit fluide. Modifier des mots, en supprimer, retravailler la structure des phrases trop apprêtées…

Mes lecteurs ? Des gens qui aiment bien qu’on leur raconte une histoire. Et si cette histoire peut faire naître quelques questionnements en chacun, alors c’est tant mieux !

La Compagnie Littéraire : Avant et pendant votre phase d’écriture, avez-vous eu des artistes, des réalisateurs, ou des auteurs ayant influencé et nourri votre imagination ?

Frédéric Péran : J’aime de nombreux auteurs, bien évidemment. Deux me viennent à l’esprit tout de suite, deux auteurs qui m’ont vraiment donné le goût du livre : Gustave Flaubert et son style, Marcel Aymé et son esprit.

Tiens ! La première phrase d’une nouvelle de Marcel Aymé (le Nain), me revient souvent : « Dans sa trente-cinquième année, un nain de cirque se mit à grandir… » On plonge tout de suite dans le récit qu’il va nous faire.

J’aime aussi des auteurs contemporains. Je me laisse par exemple très facilement emporter par les romans de Michel Houellebecq.

La musique m’inspire également beaucoup. J’aime la chanson française. Les textes bien faits et les chansons mélodieuses m’aident souvent à trouver l’inspiration.

La Compagnie Littéraire :Nous tenions à vous remercier à nouveau chaleureusement pour votre roman, et par l’occasion, vous souhaitez le meilleur que vous puissiez mériter dans votre cheminement d’écrivain. Pour clôturer cette entrevue, avez-vous un message à adresser à vos futurs lecteurs ? Nous vous laissons aussi le mot de la fin. 

Frédéric Péran : Je vous remercie de m’avoir accordé votre confiance en m’intégrant dans votre catalogue. La sortie de ce premier roman est pour moi un moment tout à la fois émouvant et qui fait un peu peur pour tout dire.

J’espère que les personnes qui se lanceront dans la lecture de ce roman apprécieront de découvrir Victor Plastre, son univers, ses errements… Certains s’attacheront à ce personnage, d’autres le trouveront peut-être peu fréquentable.

Je suis très curieux de connaître l’impression de chacun.

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