Le Graal est il un objet de mystification ? Aux tenants de la thèse officielle, qui fait des écrits de Chrétien de Troyes une création originale Picarde à partir d’un fond celtique venant des pays de Galles et d’Armorique, un chercheur indépendant offre une controverse cinglante.
Dans son essai historique en deux tomes du Chevalier au Lion, sur la piste du fondateur de l’Ordre du Temple, Alain Raux bat en brèche la thèse des littéraires qui ont oublié qu’il y a en France deux communes qui portent le nom de Troyes. Seule la lettre S finale les différencie. La première est en Champagne, la seconde en plein pays Cathare : Troye en Ariège.
Si l’on se fie aux dates proposées par les spécialistes, la quête du Graal et autres textes dus à Chrétien de Troyes auraient été écrits en Champagne vers 1150 environ et sont les tout premiers du genre en Europe. D’après un autre auteur médiéval Allemand, le Templier Wolfram Von Eschembach, qui a repris ces textes pour en faire son Parzifal, ces contes seraient des copies de textes plus anciens dû à un certain Kyot le Provençal transformé en Guyot de Provins, lui-même affilié à l’Ordre du Temple.
À partir de cette piste, le chercheur Varois propose dans son étude Chevalier au Lion, la remise en question totale du fait établi. Il affirme que toutes ces légendes sont la retranscription codée d’une réelle épopée incluant des personnages historiques de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette affirmation se base sur un travail mené depuis plus de quinze ans qui fait intervenir de nombreuses disciplines comme cela doit être le cas pour une véritable enquête (Archéologie, Histoire de la Noblesse Héroïque de Provence d’Artefeuil, le Félibrige, véritable bible de la langue Provençale, le cartulaire Templier de Richerenches, l’étude des toponymes et des cartes IGN du secteur, mais pas seulement).
En effet, cette thèse est portée par bien d’autres sciences : l’Histoire des peuples barbares (Alains) depuis l’invasion des Celtes au Vle siècle avant notre ère, l’étude architecturale des chapelles Templières du Var du Xlle siècle, des références à la symbolique des druides, une lecture attentive de La Fleur des saints et bien entendu le passage au crible des textes de Chrétien de Troyes que l’on peut trouver en livre de poche désormais.
Inutile de préciser que le travail de repérage sur place a été mené bien plus anciennement, presque une vie, ce qui a permis au chercheur de connaître les moindres recoins de sa terre natale. C’est donc une étude précieuse pour ceux qui désirent approcher la Vérité liée à ces textes étranges et souvent hermétiques que nul à ce jour n’avait pu expliquer sinon par des suppositions plus ou moins hasardeuses. Rien de cela dans cet essai où les preuves abondent et ne demandent qu’à être discutées. Ici le grand dolmen de la Pierre de la fée du Château Dragon à Draguignan remplace le ridicule tas de pierres de la forêt de Paimpont et pourrait bien être à l’origine du nom attribué au père d’Artus, Uther Pandragon.
Deux territoires sont évoqués dans les textes de Chrétien “le Goïs” comme il se définit, celui de Gorre et celui des Orques ou Orcanie. L’auteur grâce aux cartes du secteur Haut-Var démontre que ces territoires qui se touchent existent réellement et sont ceux de la Dracénie-Lorgues-Verdon, confirmant au passage les recherches et intuitions d’un brillant et illustre historien du dix-neuvième siècle Claude Charles Fauriel, Histoire de la Poésie Provençale en trois volumes. Ce dernier, élu à la Chaire de littérature étrangère à la faculté des lettres de Paris, créée pour lui, n’hésitait pas à affirmer : “L’ancienne littérature Provençale n’est pas seulement la première en date des littératures de l’Europe moderne, c’est celle qui a agi le plus tôt et le plus longtemps sur la plupart des autres, qui leur a donné le plus de son esprit et de ses formes et dont l’histoire tient le plus à la leur… Des premiers poètes Allemands, Italiens, Espagnols, j’aurai été obligé de remonter plusieurs fois aux Provençaux pour expliquer à chaque fois les emprunts faits à ceux-ci par les autres.”
Dans cette recherche récente, l’auteur du Chevalier au Lion, sur la piste du fondateur de l’Ordre du Temple, n’hésite pas à révéler le vrai nom de Chrétien li Goïs (le boiteux en Provençal) à savoir Guillaume IX Duc d’Aquitaine qui fut blessé à la bataille de Taillebourg et en garda cette infirmité. Connu aussi sous le qualificatif de Guillaume le Troubadour, il fut le premier écrivain-Trobador (découvreur) de son temps. Personnage mystérieux à souhait et que les historiens font mourir vers 1126, celui-ci aurait simplement maquillé sa fuite vers le Haut-Var en décès, c’est l’hypothèse exploitée par Alain Raux. En rupture avec les hauts dignitaires de l’Église Catholique, il fonde alors l’Ordre des Templiers sous le pseudonyme d’Hugues de Bagarris et finit sa vie dans la commune de La Martre au château de Champguin (Clé de Gouin au Castellas de la Martre).
Tous les noms de lieux, sinon une majorité, sont en parfaite adéquation avec leurs homonymes provençaux pour la simple raison que les originaux ont été rédigés dans le secteur. Idem pour les personnages ; on passe du chevalier de Laincel à celui de Lancelot. La reine Guenièvre, quant à elle, réside alors dans une place forte (I’Hert) entre Riez et Moustiers-Sainte-Marie sur le plateau de Valensole. Toute la quête du Graal se déroule alors dans un territoire ne dépassant pas 80 kilomètres de diamètre environ ! Dans les textes étudiés du Chevalier au lion et du Chevalier de la Charette, deux ponts sont évoqués de telle sorte qu’il devient évident qu’ils portent en eux les noms (PONT-EVES) d’illustres personnages présents dès la création de l’Ordre qui choisirent le plateau de Canjuers (Camp de Georges) pour y établir le bastion originel des Templiers vers 1111.
Quelques années après, Guilhem de Poitiers (de Peithieux) neuvième du nom, premier Troubadour et Duc d’Aquitaine, se réfugie avec sa maîtresse Dangerosa dans sa tour du Castellas de la Marthe (Martre) et y écrit les merveilles que l’on connaît jusqu’à sa mort supposée (85 – 90 ans) entouré par les siens ainsi que des membres de l’Ordre du Temple Salmonensis (Salaus-mont) de Trigance dans le Verdon. Sa petite fille Eléanor d’Aquitaine devient reine d’Angleterre et son arrière petite fille Marie de Champagne, confie les originaux du roi boiteux (celtisme) à un certain Guyot (petit Guillaume) et on connaît la suite.
De ce fait, les deux tomes du Chevalier au Lion, sur la piste du fondateur de l’Ordre du Temple, d’Alain Raux sont probablement les seuls documents actuels pouvant démontrer que la quête du Graal des Chevaliers de la Table Ronde est la relation d’une histoire réelle se déroulant en Provence au tout début du douzième siècle au moment où Godefroy de “Bouyon” (village et secteur des Alpes Maritimes) vient de mourir après avoir libéré le tombeau du Christ alors menacé par les musulmans. Les deux tomes expliquent alors le grand mystère de la Fontaine de Barenton qui bout et qui est pourtant plus froide que du marbre” par le phénomène extraordinaire que fut la première croisade menée par ce Provençal dont les historiens ont fait un homme du Nord (froid-bouillant).
À l’été 2015 juste après la sortie du tome Il du Chevalier au Lion, sur la piste du fondateur de l’Ordre du Temple, la bibliothèque nationale d’Angleterre (British Library) lance un appel aux internautes pour tenter de déchiffrer l’inscription mystérieuse d’une épée de chevalier découverte il y a deux cents ans dans la rivière Witham. Perdue lors du combat de Lincoln, elle mystifie depuis sa découverte tous les chercheurs. Cette énigme semble pourtant résolue (L’épée de Witham River, Alain Raux), un mois après, grâce au Chevalier au lion et l’on peut dire que la recherche lancée par le British Museum à ce sujet tombe vraiment au bon moment et permet de confirmer l’épée de Witham River a probablement appartenu à un dignitaire Provençal de très haut rang, le Duc d’Aquitaine en personne, premier commandeur de l’Ordre sous le pseudo d’Ugo de Bagarris qui par altération deviendra Hugues de Paganis, Hugues des Païens et enfin Hugues de Payns.
Alain Raux, auteur du Chevalier au lion, Tome 1 & 2, affirme à la fin du Tome 1 que Guillaume IX, qui a probablement financé la construction de la Cathédrale de Chartres, est statufié sous l’apparence du soldat martyr Théodore d’Amassée à la porte sud de cette nef, reine des cathédrales et relève que c’est le seul guerrier au milieu des prophètes et du Christ. Enfin à l’issue du Tome 2 le Saint-Suaire est évoqué. Il aurait été en possession de Guillaume IX après avoir transité par la forteresse Templière de la ville balnéaire de Saint-Raphaël (Var) d’où embarquaient les croisés et les moines soldats pour la croisade.
Il pourrait y avoir deux hypothèses quant à l’origine de ce suaire : l’image imprimée sur le lin serait peut-être celle du Christ mais peut-être aussi celle de Godefroy de Bouyon. Dans ces deux hypothèses l’auteur explique qu’il y a eu vraisemblablement deux suaires : le premier ayant soutenu le corps d’un supplicié dénommé Iako, devenu par la suite Jésus dans le dogme catholique. Celui-ci fut caché par l’Ordre du Temple jusqu’à nos jours. Le second serait celui qui enveloppa la dépouille de Godefroy de Bouyon “l’Avoué du Saint-Sépulcre” et que détenait Guillaume IX.
Il est donc là question d’une remise à niveau qui va au delà de la quête du Graal et grâce aux récits de Chrétien “de Troie” (Orthodoxes) cela bouleverse toutes nos certitudes y compris celles qui furent à l’origine du catholicisme à l’exception du concept de Chrétienté, qui en revanche en sort grandi. Dans ces deux ouvrages, l’auteur, qui ne détient pas la Vérité absolue, demande à la communauté des érudits de s’intéresser à son hypothèse, de la commenter et la critiquer s’il est besoin, c’est la règle que doit s’imposer tout chercheur. Le Saint Graal sous la forme d’un Calice est définitivement démystifié dans cette étude qui lui préfère l’Échelle (Gréal ou Graël) objet symbolique de l’élévation spirituelle ou bien le Vieillard (Grahl en Provençal) qui pourrait bien remporter la palme.
Dans le Tome 2, le San Graol ne serait qu’un assemblage de mots tels que les aimaient les médiévaux occitans, qui étaient là pour révéler la filiation de Guillaume avec le Roi de France Raoul (923 – 936), en Provençal Raol, hiatus entre les derniers Carolingiens et les premiers Capétiens. La thèse qui s’appuie sur celle de Philippe Lauer au sujet de ce roi est disponible sur le net (90 pages).Le sang-Raol ou Saint Graal d’abord attribué au Calice serait en fait un mot “arrangé” pour désigner la puissante dynastie des Radulf (Rodolphe, Raoul) de Thuringe qui détinrent longtemps tous les objets sacrés de la Passion du Christ y compris la “Lance qui saigne” de Longinus et que l’on retrouve dans le Roman du Graal dans l’épisode Perceval au château du Graal.
C’est à partir d’un des clous de la croix en leur possession que fut forgée la couronne de Charlemagne, c’est dire leur importance qui est d’ailleurs totalement passée sous silence…
On le voit donc, cette recherche va très loin dans les détails pour comprendre les mécanismes de cette quête écrite par un vieillard boiteux qui en savait trop pour ne pas le crypter dans ses textes. Premier écrivain en son genre il fut aussi un homme d’État et un guerrier et l’on ne peut qu’être étonné par la maîtrise dont il fit preuve en écrivant ce qui allait rester comme un monument de notre civilisation.
Cela se devait d’être écrit.
[…] Il a d’ailleurs publié un article sur le Blog des éditions la Compagnie Littéraire : Le Graal, objet d’une mystification […]
[…] Il a aussi rédigé l’article suivant : Le Graal, objet d’une mystification ? […]