La Compagnie Littéraire : Bonjour, Jean Lavie, nous y sommes, le chant des Aquadèmes est désormais fraîchement paru à la Compagnie Littéraire et commandable dans toutes les librairies de France et de Navarre. Nous sommes honorés de vous compter aujourd’hui parmi nos auteurs avec ce premier roman historique fantastique, qui ne manquera pas de combler tout lecteur amateur du genre par le caractère original de son intrigue multiépoque et la découverte des arcanes entourant les Aquadèmes. Pouvez-vous commencer par nous confier les origines de l’idée de ce livre atypique, et comment décririez-vous l’auteur derrière ce roman ?
Jean Lavie : Bonjour. Je me souviens des origines de ce livre, dont l’idée remonte à quelques années, comme si c’était hier.
Je me suis réveillé un matin avec, ancré en moi, le désir d’écrire un roman à partir de l’existence d’êtres qui vivraient à l’intérieur des Ponts. Mon parcours est plutôt atypique. Ne pouvant m’inscrire au lycée en terminale pour avoir un peu trop manifesté dans les années soixante-dix, j’ai exercé de nombreux métiers avant de partir en voyage en Afghanistan. À mon retour, j’ai vendu sur les marchés les articles ramenés d’Asie avant de passer mon bac par correspondance durant mon service militaire. La suite est plus classique. J’ai entrepris des études d’histoire et obtenu l’agrégation, enseigné en métropole, en Polynésie, à la Réunion avant de diriger plusieurs établissements scolaires.
Je suis passionné d’histoire, de voyages, de littérature. Mes goûts en ce domaine sont très éclectiques : Pierre Loti pour les voyages et la nostalgie, Frank Herbert ou Liu Cixin pour la science-fiction, Tolkien pour la littérature fantastique en passant par les classiques, Balzac, Proust, Dostoïevski et beaucoup d’autres, inclassables, tels que Haruki Murakami ou Irvin Yalom.
La Compagnie Littéraire : Nous nous étions rencontrés à l’occasion de la dernière édition du trépidant Salon Fantastique 2019, se déroulant non loin de nos locaux parisiens à la porte de Champerret, et lors de notre première rencontre une phrase avait totalement séduit notre équipe lorsque vous abordiez la question des Aquadèmes. Ces créatures ne vivraient pas sous les ponts, mais bien dans les ponts ! Nous laisserons bien sûr le soin à nos lecteurs de découvrir cet aspect de votre univers. Par ailleurs quel rapport entretenez-vous avec les ponts et leur architecture, mais aussi les fantasmes qu’ils suscitent chez de nombreuses personnes ?
Jean Lavie : Une fois germée l’idée de ce peuple mystérieux, je me suis beaucoup documenté sur les ponts et j’ai découvert à quel point ils pouvaient être fascinants. Par exemple, il est assez surprenant de constater le nombre incroyable de « ponts du diable » existant un peu partout en France. Les légendes sur les ponts et leur construction foisonnent. Par ailleurs, on sait qu’ils exercent une fascination parfois morbide sur des personnes psychologiquement fragiles.
Le chant des Aquadèmes est disponible au format papier, mais également au format numérique pour tablettes et kindle.
La Compagnie Littéraire : Nous commençons notre lecture en 1278 en découvrant le personnage d’un jeune moine pontifice constructeur de pont prénommé Thomas, et à la suite de certains évènements la poursuivons à Florence en 1677 et plus loin dans notre chère capitale de nos jours. Vous êtes agrégé d’histoire : quel rôle a joué votre expérience dans l’écriture du chant des Aquadèmes, si particulière avec cette influence de la fiction historique faisant toute l’originalité de cet ouvrage parmi les œuvres fantastiques ? Vous êtes-vous inspiré d’une quelconque mythologie ?
Jean Lavie : En fait le roman commence à Florence en 1676 avant de revenir au Moyen-âge et de traverser les siècles. Bien entendu ma formation en histoire m’a beaucoup aidé en me permettant de placer les évènements fantastiques du récit dans un contexte historique réel.
Après avoir inventé les Aquadèmes, j’ai entrepris beaucoup de recherches sur les ponts ou des êtres aquatiques et trouvé des légendes au Japon, en Europe ou ailleurs. Les nymphes, les djinns se rattachent d’une certaine manière aux Aquadèmes.
La Compagnie Littéraire : Cette passion pour l’histoire semble intimement liée à votre vie ponctuée de voyages et d’exploration, notamment en Amérique latine et en Inde. Vous avez notamment enseigné l’histoire en Polynésie, à la Réunion et en métropole avant de diriger des établissements scolaires en Alsace, Ardèche et Nouvelle-Calédonie. Comment ce parcours a‑t-il influencé votre plume dans l’écriture du chant des Aquadèmes, notamment par certaines valeurs ?
Jean Lavie : J’ai certainement été influencé par mes études d’histoire. La part fantastique du chant des Académies s’inscrit dans un contexte historique précis et rigoureux.
Les voyages ont contribué à m’ouvrir l’esprit sur les autres cultures. Je me suis ainsi vivement intéressé aux mythes kanaks de Nouvelle-Calédonie ainsi qu’aux légendes polynésiennes. Bien qu’il n’y ait pas de lien direct avec ce roman, les valeurs de tolérance, la stimulation de mon imagination en ont été renforcées.
La Compagnie Littéraire : Nous sommes en salon, et un lecteur s’intéresse à votre ouvrage. En moins de deux cents caractères, comment lui donneriez-vous envie de vous lire ?
Jean Lavie : Si vous appréciez l’histoire teintée de fantastique, que vous êtes prêt à découvrir des destins qui s’entrecroisent à travers les siècles entre un peuple mystérieux et les humains, vous ne pourrez qu’aimer le chant des Aquadèmes .
La couverture du chant des Aquadèmes.
La Compagnie Littéraire : Plus largement, sans dévoiler l’intrigue, comment présentez-vous votre ouvrage à un habitué des univers fantastiques ? À qui pensez-vous destiner le chant des Aquadèmes ?
Jean Lavie : Un univers fantastique, celui des Aquadèmes, mystérieux peuple des ponts qui se mêle au monde des hommes pour le meilleur et le pire dans une fresque multiséculaire et mouvementée. Le roman s’adresse aussi bien aux habitués des récits fantastiques qu’aux amateurs de romans historiques ou à tous ceux qui recherchent dans la lecture un moment de rêve et de plaisir. Au delà le roman aborde des termes universels comme la religion, la tolérance avec en fil rouge cette question à laquelle tout le monde est confronté au moins une fois dans sa vie : jusqu’à quel point suis-je capable d’accepter la différence ?
La Compagnie Littéraire : Le chant des Aquadèmes est un projet d’écriture de longue haleine, aujourd’hui devenu réalité, que représente pour vous cet évènement ? Que répondriez-vous aux lecteurs dans l’attente d’une suite ? Nous vous laissons conclure cette entrevue à l’attention de ces derniers et vous saluons chaleureusement en l’attente de vous retrouver dans de futurs salons, cette fois-ci de l’autre côté du stand !
Jean Lavie : Le chant des Aquadèmes est mon premier roman. Il m’a fallu deux ans au moins pour l’écrire et plus encore pour me décider à le publier et je suis très heureux de voir aboutir mon projet.
Plusieurs lecteurs m’ont interrogé au sujet d’une suite possible.
Après avoir hésité, j’ai décidé de m’y lancer et j’espère terminer ce second volet au début de l’an prochain.
Commander le chant des Aquadèmes
Nous remercions Jean Lavie d’avoir accepté de nous en dire plus sur son ouvrage le Chant des Aquadèmes, disponible sur Fnac.com, Amazon, Decitre, les librairies du réseau Place des librairies et Dilicom et… bientôt en salons du livre.
[…] juillet 24, 2020 Par Jean Lavie Jean Lavie présente le chant des Aquadèmes, une fresque multiépoque fantastique […]