Résumé du livre L’olivier de grand-père
Alain, un jeune berger vit seul, à l’écart du monde, heureux avec ses moutons et ses deux chiens jusqu’au jour où… il est atteint de cette maladie que l’on nomme « coup de foudre ».
Les mois passent, l’heureuse élue, fille de gendarme, vient en visite à la bergerie, de temps à autre, pour profiter de l’eau du puits. Désemparé, Alain ne sait pas comment la séduire. Un matin, il demande de l’aide au ciel et plus particulièrement à son grand-père. Aucune réponse ne vient. Mais, plus tard dans la journée, pendant son labeur quotidien, il déterre une mystérieuse cassette…
À propos de l’auteur Alain Aimmeur
Alain Aimmeur est né à Grasse et a grandi au pied des montagnes. Il a mis dans ce roman ses souvenirs d’enfant, ses émotions de jeune homme et son expérience d’adulte. Des personnages touchants, des moments d’émotion, une belle histoire.
L’olivier de grand-père est son premier ouvrage publié à La Compagnie Littéraire.
Extrait de l’olivier de grand-père
Les premiers rayons de soleil, caressant la terre, faisaient fondre la neige. De tout petits ruisselets se bousculaient en riant à travers les hautes herbes séchées par le froid de l’hiver. Les chiens s’étiraient sur leurs pattes, déjà prêts à leur besogne. Quelques plaques de neige restaient encore accrochées au flanc des Alpilles. J’ouvris grand les portes lattées en bois de l’écurie, et comme montés sur des ressorts, les moutons sautaient en l’air, heureux de reprendre le chemin des herbages.
J’écoutais le chant des ruisselets, le cri perçant de la buse faisant écho entre les montagnes.
Le printemps arrivait à grands pas, toute la nature était fébrile et je sentais toute ma Provence couler dans mes veines. Cela me faisait chaud au cœur.
Les semaines passèrent paisibles, me cantonnant dans un travail routinier. Quand un jour au début de l’été, un groupe de personnes traversa la prairie parsemée d’herbe tendre, mêlée de couleurs vives de fleurs sauvages. Les moutons inquiets coururent tous dans le même sens. Les marcheurs arrivèrent jusqu’à moi, sorti de la bergerie attiré par le bruit, et me demandèrent des renseignements sur les bêtes, les oiseaux, la nature. Je commençai par leur décrire ce qu’était la nature et tous ceux vivant avec elle. Au bout de quelques instants, fourbus par leur marche, ils s’assirent dans l’herbe et n’avaient d’yeux et d’oreilles que pour moi. C’étaient des gens de la grande ville qui venaient pour la première fois aux Alpilles. Je leur fis goûter le pain fait dans mon vieux four. Ils furent ébahis de manger pareil produit comme avant. Tout cela dura assez longtemps, moi, heureux de trouver des gens à qui parler, et eux contents de m’écouter raconter la vie, ma vie !
Mais je n’avais pas remarqué, dans le groupe, une jeune fille qui me fixait tout en buvant mes paroles. Inquiet par cette insistance, je la regardai et là j’ai cru que tout s’arrêtait. Mon cœur s’accéléra très fort, et semblait prendre toute la place dans mes poumons, ce qui m’empêcha de respirer normalement.
C’était une belle fille blonde, avec deux nattes de longueur moyenne, et son visage de madone était illuminé par la couleur bleue de ses yeux. Je bredouillai encore quelques mots, et prétextant un mensonge sauveur, je rentrai dans la cuisine. J’avais les mains tremblantes. Je pensais être malade mais ce n’est que plus tard que je sus que cette maladie se nommait « coup de foudre ».
Ce roman sent bon la Provence, ambiance à la Pagnol. L’auteur nous emmène dans un récit nostalgique d’un temps où les gens vivaient de bonheurs simples et d’empathie.
Style agréable à lire.
Ce roman sent bon la Provence, ambiance à la Pagnol avec une histoire qui nous emmène dans une nostalgie du temps où les gens étaient pleins de bons sentiments et de bonheurs simples.
Style agréable à lire.