Quand les pensées s’envolent
Par Christian Lépron
4e de couverture
Sois l’être passionné qui veut courir le monde , tel est le message récurrent de Christian LEPRON qui nous offre ici un recueil de poésies émouvant et très abouti.
Le livre s’ouvre sur un poème culte, L’Homme et la mer, hommage à un père marin pêcheur à bord d’un chalutier et qui nous donne d’emblée le ton du manque et de la nostalgie : « J’étais sans toi ».
À partir de là, nous entrons dans l’univers de l’auteur, celui d’un homme embarqué sur les flots de la vie qui passe si vite… Jour, nuit, jour encore, nuit encore, et puis toujours la présence de l’amour, du désir et du don :
« Et que l’amour donné / Soit plus grand que reçu », peut-on lire au détour d’une page.
L’homme veut garder son insouciance, celle de son enfance, puis celle de sa jeunesse, alors forcément il regarde, avec interrogation, ce passé qui est, au bord d’un futur qui n’est pas encore. Est-ce la porte d’un autre monde ? Comme une idée de l’éternité ? Je vais sur l’autre rive, semble-t-il nous dire, mais… j’attends, d’ailleurs d’autres m’attendent et je vous attendrai aussi, avec, en moins, la douleur.
Impossible de rester insensible devant la force et la sincérité de cet ouvrage à la qualité lyrique certaine.
« Écoute en cette nuit
La marche de tes rêves
Elle est douce et légère
Comme un cheval ailé. »
Christian LEPRON a vécu à La Rochelle. Il vit actuellement à Rome avec sa famille et signe à La Compagnie Littéraire son premier ouvrage.
Extrait du recueil de poèmes : Quand les pensées s’envolent, Christian Lépron
Encore
Donnez-moi de la vie,
Pour unique avenir,
Accordez-moi encore
Des larmes et des soupirs,
Lorsque de mes amours
Je ne vois plus que l’ombre,
Ne goûtant aux désirs offerts
Qu’en ma mémoire,
Je voudrais tant encore
Ressentir la fraîcheur
De ces tendres matins
De rêves émerveillés.
Bientôt j’aurai le cœur,
Sur le bord de mes lèvres,
La poitrine serrée,
Des perles sur mon front,
Donnez-moi de la vie
Mon unique avenir,
Accordez-moi encore
Des larmes et des soupirs,
Les ombres qui m’oppressent,
Au chemin que je suis
Pesant sur mes épaules
Et mes jambes engourdies.