Argumentaire Secrets et mystères de la vie — Nathalie Zolotowsky
À plus de 90 ans, Nathalie Zolotowsky nous livre une fabuleuse leçon de vie : il ne faut jamais perdre espoir.
Un jour de février 1928 naît à Paris une petite fille au caractère bien trempé : c’est Nathalie Zolotowsky.
La famille a longtemps vécu à Saint-Pétersbourg mais la révolution d’octobre contraint ses grands-parents à s’installer à Paris dès 1924. Sa mère, Ludmilla, est étudiante aux Beaux-Arts.
La petite fille aura une enfance heureuse mais il y a une ombre au tableau : qui est son père et où est-il ?
Elle va construire son monde, entre une adolescence perturbée et son amour pour le piano. Le mystère qui plane sur sa naissance reste entier malgré ses tentatives de recherches, jusqu’au jour où… un dimanche de mars 2016, le téléphone sonne. Quelqu’un semble avoir un début de réponse…
Nathalie Zolotowsky, attentive aux signes du destin, nous montre ici que la recherche des origines est une question bien complexe, souvent éprouvante mais porteuse d’espoir. Un grand voyage au cœur des émotions.
Extrait
Un dimanche de mars 2016, vers 7 heures du matin, alors que je m’éveille à peine, le téléphone sonne. Aussitôt j’imagine le pire, comme si un appel si matinal et qui plus est dominical ne pouvait qu’être porteur d’une mauvaise nouvelle. Sans préambule, j’entends une voix masculine et inconnue qui me demande :
— Vous êtes bien Nathalie Zolotowsky ?
— Oui.
— C’est bien vous qui avez écrit deux livres ?
— Oui c’est moi, pourquoi me posez-vous ces questions et qui êtes-vous ?
— Je suis le beau-fils de votre frère !
Mon esprit ne fait alors qu’un tour, quel est ce plaisantin qui se prétend apparenté à mon frère ? D’autant que quelques mois avant cet appel, à Milan, mon demi-frère, alors âgé de soixante-dix-huit ans, le seul frère que j’avais à ma connaissance, a chuté alors qu’il roulait à bicyclette, une des roues s’étant prise dans un rail. Blessé, il ne s’est jamais remis de cette chute et est finalement décédé quatre mois plus tard. Je n’avais donc plus aucun frère selon moi, aussi imaginez quelle ne fut pas ma surprise quand j’entendis cette voix anonyme m’affirmer au bout du fil :
— Je suis le beau-fils de votre frère !
Moi qui toute ma vie avais vainement tenté de savoir qui était ce père que je n’avais pas connu et dont l’identité ne me fut jamais révélée malgré mes demandes incessantes et de multiples recherches, voilà qu’un membre de la famille d’un frère soudainement tombé du ciel allait me le révéler enfin, alors que j’approchai de l’âge vénérable de quatre-vingt-dix ans !
Jamais le proverbe « mieux vaut tard que jamais » ou l’adage « tout vient à point à qui sait attendre » ne me parurent aussi véridiques qu’en cet instant.