Résumé de la fiction : Tu verras, tu seras bien !
Un jour de mai 1994, alors qu’elle avait entre 7 et 8 ans, Diane était allée ramasser du bois dans une forêt rwandaise. À son retour, elle avait retrouvé toute sa famille assassinée ainsi que tous les gens de son village. Tous des Tutsis. Même les animaux avaient été tués. Qu’allait devenir cette petite fille, accrochée à sa poupée de chiffon pleine des odeurs de son enfance ?
Fort heureusement, Diane est recueillie par sœur Sophia à l’orphelinat de Kigali où elle fait la rencontre de Maya, une petite Rwandaise, elle aussi orpheline, mais originaire d’un autre village. À partir de ce moment, le leitmotiv « u verras, tu seras bien » résonne sans cesse dans les oreilles des jeunes filles. Si Maya est adoptée par de la famille en Belgique, les perspectives d’un avenir meilleur restent incertaines pour Diane.
À propos de l’auteur Marie Brunel
Marie Brunel publie à la Compagnie littéraire son deuxième roman, Tu verras, tu seras bien. C’est un récit touchant, empreint de poésie et d’anecdotes pittoresques. Les personnages sont attachants et bien campés. De plus, la trame de fond historique évoquant les massacres au Rwanda donne à l’ouvrage une dimension qui le porte au-delà de la simple fiction romanesque. C’est un ouvrage sur la folie et le malheur des hommes, mais le talent de conteur de l’auteur nous permet d’en sortir avec du baume au cœur.
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Extrait
— Qu’est-ce que tu fais là, toi ?
— Je sais pas !
— Tu habites ici ?
— Je sais pas !
— Comment tu t’appelles ?
— Diane.
— Diane… comme Diane Fossey ?
— Oui.
Intelligemment l’enfant avait compris qu’il ne fallait rien révéler de son appartenance au clan des Tutsis et jouait les amnésiques. En outre elle sentait que son prénom était son passeport pour le camp de la vie. La célèbre primatologue Diane Fossey était estimée par les femmes rwandaises Hutus ou Tutsis. À l’instar de la mère de l’enfant elles admiraient le courage et la volonté dont cette femme avait fait preuve en s’opposant au braconnage, à la dégradation des sites de haute montagne, et louaient son action en faveur de la protection des gorilles. En outre, la notoriété internationale de cette éthologue avait permis de faire connaître au monde entier la beauté et la richesse des sites du Rwanda, alors que par ailleurs ce pays était plutôt connu pour ses massacres et ses guerres civiles.
Il est fort probable que la femme Hutu ait compris la situation, mais elle était une mère et son cœur de mère l’avait emporté :
— Viens petite, je vais te ramener !
— Ne fais pas ça, tu vas te faire tuer par ton homme ! lui avaient dit les autres femmes.
— Il n’en saura rien si vous ne dites rien. Je vais la confier à sœur Thérèse de l’école.
Ce pays alors francophone et catholique à 43 % attirait des missionnaires de la foi à vocation humanitaire. Sœur Thérèse en faisait partie.
Et c’est ainsi que la petite Rwandaise Tutsi s’était retrouvée sur la remorque du vélo de la femme Hutu au milieu d’un bric-à-brac de casseroles, de chiffons, et de paniers.