Résumé de l’essai : Construire l’Union Mondiale
On ne sauvera la planète qu’en organisant une Union Mondiale, à l’image de l’Union européenne, avec les pays prêts à s’associer dans des institutions de gouvernance mondiale démocratique. On ne peut se contenter d’actions nationales, alors que les forces de la nature ignorent les frontières. Les citoyennetés locales, nationales et continentales disposent des institutions démocratiques complémentaires qui les gouvernent ; seule la citoyenneté mondiale n’a pas encore fait l’objet de traité lui donnant les moyens d’exister. Des étapes ont été franchies par la création de l’Organisation des Nations Unies et ses combats pour la paix, complétée par les activités de ses agences et la reconnaissance des droits de l’homme ; mais cela est insuffisant et les peuples attendent davantage d’actions et de solutions multinationales. Il est temps que l’on agisse pour reconnaître les droits de la nature et sa protection dans toutes ses composantes : atmosphériques, végétales et animales.
À propos de l’auteur Olivier Giscard d’Estaing
Olivier Giscard d’Estaing, né le 30 décembre 1927, est un homme d’affaires et homme politique français. Il est membre du Conseil pour l’avenir du monde et président du Comité pour un parlement mondial.
Extrait
La notion d’une Union Mondiale est ancienne est reconnue. La mise en place d’une institution lui permettant d’exister est urgente et désormais possible. D’importantes initiatives ont été prises dans ce sens, gouvernementales ou provenant de la société civile. On peut en retenir quelques-unes dont les objectifs ont été la protection de la vie et de l’environnement. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN) a été créée à la suite de la conférence de l’UNESCO à Fontainebleau (1948). Elle regroupe 216 agences gouvernementales, 13000 experts et 111 organisations non gouvernementales dans 160 pays.
Un projet pour l’organisation mondiale pour l’environnement est à l’étude. L’Union pour la protection de la vie a été créée à Salzbourg par Gunther Schwab (1958). Elle compte 30 pays membres, 400 scientifiques, dont 40 prix Nobel. Le mouvement fédéraliste consacre, depuis de nombreuses années, tous ses efforts à la création d’un gouvernement fédéral à compétence mondiale.
En effet, il manque une structure essentielle de gouvernance démocratique, avec ses institutions, son administration et ses ressources. Le but de cet ouvrage est de suggérer un traité pour sa mise en place.