Le logorallye de Laurent Barbares
En cette belle saison estivale, j’étais avec mes amis en train de faire un frisbee, une fois cette partie terminée nous avons pu faire un apéritif assez arrosé, j’étais exténué donc je suis rentré chez moi.
En rentrant chez moi, j’ai cuisiné une purée de pommes de terre prépréparée dans mon appartement solitaire se situant dans un des immenses gratte-ciel de New York. La moquette tout effilochée par les ans s’écrasait sous le poids de mes pieds se dirigeant vers la théière. Je ne rêvais que d’une tisane et de me plonger dans mon lit.
Soudain la porte d’entrée vola en éclat sous les coups fracassants de ma femme. Le visage joufflu, par son opération dentaire de l’après-midi, et tout rouge par l’énervement, entra dans l’appartement.
Devant cette violence inouïe, je me suis cru sur une autre planète. Mais la voir ainsi était tellement rigolo ! En mon for intérieur, je me questionnais sur cet énervement inapproprié. Et dans un méli-mélo de cris et de pleurs elle m’expliqua que l’opération avait coûté plus cher que prévu, me prit mon porte-monnaie, me dilapida de tous mes sous et retourna à l’hôpital pour régler la somme manquante. Ahuri, je me plongeais dans mon lit et m’endormis.
Le logorallye de Bernard Viéville
Du haut d’un gratte-ciel, une pomme de terre solitaire, assise joufflue qu’une moquette ne l’est pas, apéritif en solitaire face à l’immensité.
C’est rigolo de dilapider la vague, son for intérieur.
C’est sempiternel, saison après saison de s’effilocher.
Le logorallye d’Anne Clotilde de Winter
La théière encore fumante, portée par la sempiternelle femme de chambre ressemble à un cliché. Les deux femmes assises sur des chaises posées sur un tapis effiloché regardent le temps passer et au fond leur haine non éteinte. L’immensité de leur rancœur est aussi fracassante qu’un gratte-ciel qui s’écroule.
Leurs rêves d’être solitaire peut paraître rigolo s’il ne prenait pas l’amplitude d’une planète.
Une des vieilles dames tente de soudoyer la femme de chambre pour obtenir un apéritif à base de pomme de terre.
L’autre vieille éthérée fantasme sur la fortune de sa soeur à dilapider dans l’immensité de son pouvoir. Avec rage la vieille plonge sa main dans sa poche pour soudoyer cette pauvre femme de chambre pour qu’elle verse l’arsenic dans la tasse de sa soeur.
Mais à trop vouloir et en même temps, les deux soeurs s’écroulent sous le sourire de la femme de chambre héritière de leur fortune.
Le logorallye de Marc Loret
Pour sa première saison sur Loma, Mia avait choisi de suivre le robot “Joufflu” qui était chargé d’exécuter le transfert à partir du gratte-ciel. La procédure était complexe. Il s’agissait de s’installer sur le frisbee et atteindre le transplaneur.
Depuis les derniers travaux de réaménagement, les ouvriers avaient posé de la moquette pour une question de confort. Mia s’assit sur un carré de moquette d’où l’un des fils s’effilochait. Elle pensa qu’un ouvrier avait été soudoyé pour ne pas remplir sa tâche. Elle tira sur le filament et un éclair de feu déchira l’espace éthéré. Mia se retrouvé propulsée dans l’immensité de l’espace, telle une vague déferlant sur les rochers.
Son dernier repas de pommes de terre, bio végétale, cultivés en théière géante, sur la planète Serro lui remonta dans la gorge. Elle regrettait son dernier apéritif. Mia prit soudain conscience qu’elle n’était plus sur le frisbee. Ce n’était pas rigolo. Elle était consciente dans son for intérieur, ravagée, dans cet espace solitaire.
— Le monde, son monde avait changé.
— Il a changé ce monde.
Les règles
Faire un court texte en incluant au moins quinze des vingt mots suivants :
- Soudoyer
- Théière
- Dilapider
- Vague (nom)
- Joufflu
- Saison
- Apéritif
- Gratte-ciel
- For intérieur
- Frisbee
- Immensité
- Sempiternel
- Éthéré
- Planète
- Moquette
- S’effilocher
- Rigolo
- Solitaire
- Pomme de terre
- Fracassant
Et pour découvrir le logorallye de la liste 2 c’est ici.
[…] Et pour découvrir le logorallye de la liste 1 c’est ici. […]