Bonjour Marie Brunel. Vous signez en 2018 votre second roman « Tu verras, tu seras bien » qui suit La Sylvestresse, publié quatre ans plus tôt aux éditions la Compagnie Littéraire. Cette fois, vous racontez l’histoire de deux femmes, dont l’une semble affiliée à l’héroïne de votre premier roman. De plus, comme dans La Sylvestresse, le récit accorde une part essentielle à l’Aveyron. « Tu verras, tu seras bien » représente-t-il alors une suite ? Et dans ce cas, quelles raisons vous ont poussée à entreprendre ce travail ?

tu verras tu seras bien
Couverture du livre, tu verras tu seras bien

Marie Brunel : Il y a effectivement une filiation. Le destin contemporain d’Emilie s’inscrit dans la lignée de la Sylvestresse, troisième génération. Elle porte les stigmates de son ancêtre, paysanne forte et généreuse, les pieds bien ancrés dans sa terre aveyronnaise.

Éditions la Compagnie Littéraire : Dans votre récit, vous narrez l’existence de Diane et Émilie. Diane est une jeune adolescente rwandaise qui se retrouve orpheline vers l’âge de 7 ans, lorsque le clan des Hutus massacre son village. Émilie est une Française, proche de la soixantaine, qui décide de devenir famille d’accueil. Pourquoi avoir choisi de raconter la rencontre de personnages au passé différent ?

Marie Brunel : La renaissance de Diane, petite orpheline née au sein du pays des mille collines, le Rwanda, ne pouvait s’accomplir qu’au sein du pays des cent vallées, l’Aveyron.

Couverture de la Sylvestresse premier roman de Marie Brunel

Éditions la Compagnie Littéraire : Avez-vous, par exemple, eu recours à des témoignages pour créer Diane et son passé ?

Marie Brunel : Je me suis intéressée au Rwanda dans le cadre de mon travail où j’ai eu l’occasion de monter un dossier sur ce pays magnifique. Plus tard, j’ai eu connaissance des massacres et du génocide perpétrés en ce lieu. J’ai vu des reportages insoutenables et des témoignages poignants. J’ai décidé, alors de faire vivre sous ma plume et par le biais de mon imagination une histoire de reconstruction. C’est un message d’espoir qui sous-tend cette histoire.

Éditions la Compagnie Littéraire : Malgré le passé douloureux de la jeune adolescente et de son amie Maya, ce roman délivre une vision optimiste de la vie. Est-ce le message que vous souhaitez faire passer à vos lecteurs ?

Marie Brunel : Je suis une éternelle optimiste, dans le genre » il y a toujours une solution », et mon but est aussi de m’opposer, à ma façon à une sorte de morosité ambiante entretenue par les réseaux sociaux, le monde virtuel de plus en plus envahissant et une médiatisation à outrance du tragique. Je me souviens d’une dédicace que j’avais faite à l’envers d’une photo de classe en terminale. Je venais de lire « Bonjour tristesse » de Françoise Sagan. J’avais inscrit « Bonjour jeunesse, Adieu tristesse »

Éditions la Compagnie Littéraire : Durant certains passages, vous accordez une place importante aux descriptions de la nature aveyronnaise. Vous inspirez-vous de votre propre environnement ? Pourquoi l’Aveyron joue-t-elle un si grand rôle dans vos ouvrages ?

Marie Brunel : Je suis une amoureuse de la nature, sa force m’inspire. Je suis très sensible aux paysages sauvages et encore préservés de l’Aveyron ; mon optimisme me porte à espérer que parler de la nature et des beautés qu’elle nous offre gratuitement peut sensibiliser les esprits et aider à sa protection.

Éditions la Compagnie Littéraire : Votre écriture a‑t-elle été influencée par des auteurs particuliers ?

Marie Brunel : J’aime les auteurs qui parlent avec beaucoup de sensibilité de la nature ou de la vie rurale comme Marcel Pagnol, Jean Giono ou George Sand.

Éditions la Compagnie Littéraire : Enfin, pouvez-vous nous dire si vous avez déjà en tête l’idée d’un prochain projet littéraire ?

Marie Brunel : Je ne sais pas si j’écrirai une suite à ce roman. Je ne suis pas encore détachée des personnages qui m’ont accompagnée tout au long de l’écriture ; ils ont été mes compagnons de route et je m’y suis attachée. Mais l’écriture est pour moi une fidèle amie qui me nourrit au fil du temps ; Alors, pourquoi pas ?

Éditions la Compagnie Littéraire : Merci d’avoir répondu à nos questions, un dernier mot à l’intention de votre lectorat ?

Marie Brunel : La lecture touche l’âme, apaise les tensions, procure des émotions et parfois engendre du plaisir. J’espère qu’il en sera ainsi pour mes lecteurs.

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