La Première Guerre mondiale est une date historique ayant profondément marqué les esprits. Face à l’horreur des tranchées de nombreux auteurs, ayant de près ou de loin vécu la Grande Guerre, ont ressenti le besoin d’écrire sur le sujet. Un événement qui a fortement influencé la littérature du XXe siècle à travers différents formats : témoignages poignants, récits de guerre authentiques ou simplement romans historiques.

Que vous soyez amateur d’histoires vraies, de fictions émouvantes, vous trouverez dans cet article des ouvrages qui sauront toucher votre sensibilité tout en vous éclairant davantage sur un chapitre sombre de notre histoire.

Sans plus attendre, voici notre sélection et liste des meilleurs livres sur la guerre 14 – 18.

livre première guerre mondiale : à l'ouest rien de nouveau

À l’Ouest, rien de nouveau est un roman qui trace l’histoire d’un jeune homme allemand, Paul Bäumer, qui, pris d’un élan de patriotisme, s’engage volontairement sur le front de l’ouest.

Très vite il se retrouve confronté aux horreurs de la guerre, aux tranchées infestées de rats, à la maladie, au manque de nourriture, à la pluie incessante d’obus, à la mort, mais aussi à la désillusion d’un conflit qui semble ne jamais vouloir finir.

Seule la camaraderie représente une lueur d’espoir. Mais au fil du mois, les amis de Paul Bäumer meurent un à un, et lorsqu’il rentre en permission, il se sent incompris par les civils…

Plus qu’un simple témoignage, À l’Ouest, rien de nouveau est un véritable chef-d’œuvre du pacifisme et un titre profondément humain.

2) Vite en finir avec la guerre 14 : ou Les cœurs, même brisés, continuent de battre de Jean-Charles Vandenabeele

Guerre 14

Dans Vite en finir avec la guerre 14, l’auteur plonge le lecteur dans le chaos qui a suivi la Première Guerre mondiale en se basant sur les récits de ses grands-parents, médecins sur le front à Verdun. L’écrivain est lui-même médecin.

L’absence prolongée des pères, des fils, des maris et des frères a laissé une empreinte profonde sur les familles, qui se reconstruisent difficilement. Beaucoup d’hommes ne sont d’ailleurs pas revenus, et ceux qui ont eu la vie sauve sont souvent anéantis.

C’est au cœur du nord de la France, à la Grande Ferme d’Esquerchin, que deux sœurs Charlotte et Marie vont devoir faire face aux deuils, mais aussi à un destin qui les lie inéluctablement.

Un livre de fiction à rebondissement qui retrace le quotidien des familles françaises au lendemain de la guerre. 

3) La chambre des officiers de Marc Dugain

Livre guerre 14-18 chambre des officiers

La Chambre des officiers suit les traces d’un jeu officier français Adrien, qui dès les premiers jours du conflit est grièvement blessé au visage par des éclats d’obus. Transféré au Val-de-Grâce, il est placé dans une pièce dédiée aux “gueules cassées” sans miroir, où “l’on ne se voit que par le regard des autres”.

S’il n’a pas connu les horreurs des tranchées, il y découvrira d’autres formes de traumatismes. Pendant 5 ans, il subira de multiples opérations, se liera d’amitié avec d’autres “gueules cassées” préparant une longue et difficile reconstruction.

La Chambre des officiers est un titre intéressant à plusieurs égards, non seulement parce qu’il s’agit de l’une des œuvres les plus populaires sur les “gueules cassées”, mais aussi parce qu’elle traite de la résilience et de la reconstruction de soi, nécessaire pour retrouver une certaine humanité après avoir vécu la Première Guerre mondiale.

4) Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot

long dimanche de fiançailles, livre sur la première guerre mondiale

Une femme amoureuse prête à tout pour retrouver son fiancé Manech, présumé mort, voici le portrait de Mathilde, l’héroïne du roman Un long dimanche de fiançailles.

Manech a été accusé ainsi que quatre de ses camarades de s’être automutilés pour échapper à leur devoir de soldat. Condamné à mort par la cour martiale, il est conduit jusqu’à un no man’s land “Bingo crépuscule” pour y être abandonné.

Mathilde croit sincèrement qu’il n’est pas mort sinon elle le “sentirait”. Commence alors un long travail de détective à la recherche de son amoureux.

Un long dimanche de fiançailles n’est pas seulement le récit d’une romance brisée par la Première Guerre mondiale, c’est aussi l’un des seuls romans sur la guerre 14 – 18 qui met en scène un soldat s’était mutilé volontairement pour tenter d’échapper à la réalité du front.

5) Orages d’acier d’Ernst Jünger

orages d'acier

Orages d’acier est un livre autobiographique d’Ernst Jünger. L’auteur a puisé dans les notes de son journal de guerre afin de livrer une rétrospective objective et fidèle de ce qu’il a vécu.

Ici les horreurs de la guerre sont narrées en toile de fond et Ernst Jünger offre une approche presque clinique et narre non sans une certaine distance son expérience de la Première Guerre mondiale. Loin de tout sentimentalisme et de jugement moral sur la guerre, l’auteur se concentre plutôt sur ses effets psychologiques que sur la manière dont les soldats ont dû endurer des conditions extrêmes.

Orages d’acier est le récit immersif écrit à la première personne d’un soldat presque miraculé qui reviendra du front après avoir subi pas moins de quatorze blessures.

6) Le Feu — Carnets de guerre d’ Henri Barbusse

Le feu Barbusse livre sur la guerre 14-18

Le Feu décrit en détail la monotonie, la saleté, la faim, le froid, le sentiment de peur, mais aussi la camaraderie qui se développe entre les hommes face à l’adversité. Le titre de l’ouvrage fait référence à l’enfer des combats : les bombardements, les fusillades et les incendies qui sont une réalité quotidienne pour les soldats.

Plutôt que de livrer une description des horreurs de la Première Guerre mondiale, Barbusse explore les émotions, les pensées et les interrogations de ses personnages, soulignant à la fois la futilité et l’absurdité de la guerre. Leurs dialogues révèlent leurs questions sur la raison du conflit, leurs doutes, leurs espoirs, mais aussi leurs frustrations. Beaucoup se demandent pourquoi ils se battent et pour qui, remettant même en question la notion de patriotisme qui leur a été inculquée. 

Le roman a été récompensé par le Prix Goncourt en 1916.

7) J’étais médecin dans les tranchées de Louis Maufrais

j'étais médecin dans les tranchées

J’étais médecin dans les tranchées, raconte la Grande Guerre du point de vue d’un médecin militaire, confronté à la violence et à l’horreur des affrontements, mais aussi aux conséquences directes du conflit sur les soldats : les mutilations physiques, les traumatismes psychiques, etc.

Dans son récit, Maufrais décrit page après page les défis quotidiens auxquels sont confrontés les médecins dans les tranchées : le manque de matériel et de médicaments, des conditions sanitaires déplorables, la nécessité d’une réactivité exemplaire, et le poids émotionnel à porter de devoir soigner des camarades blessés ou mourants.

Ce livre sur la Première Guerre mondiale offre aussi un aperçu des dilemmes moraux et éthiques auxquels étaient confrontés les médecins. Qui soigner en premier ? Comment sauver la vie d’un soldat avec un matériel rudimentaire ?.

Louis Maufrais offre, à travers son récit, un témoignage humain, montrant que derrière des résultats, des chiffres et des horreurs, il y a aussi les histoires d’hommes qui ont combattu pour leur pays, malgré un sentiment de doute et de peur.

8) Témoin de la Grande Guerre de Albert Londres

témoin de la grande guerre

Célèbre pour ses enquêtes journalistiques, Albert Londres est aussi de bon nombre de reportages sur la Première Guerre mondiale ici regroupés dans un ouvrage sobrement intitulé Témoin de la Grand Guerre. En 1914, Londres n’a que 30 ans et il est envoyé sur le front, non pas comme soldat, puisqu’il a été réformé, mais comme journaliste et correspondant de guerre. 

Ce recueil de reportages expose la Grande Guerre dans toute son horreur, mais non sans une pointe de lyrisme et de patriotisme propre à la plume de Londres. Des assauts répétés sur la cathédrale de Reims, en passant par la vie au quotidien des soldats jusqu’aux témoignages de haut gradés et généraux, ce recueil offre une vue d’ensemble inestimable. 

Un classique de la littérature journalistique sur la guerre 14 – 18 qui, même plus d’un siècle plus tard, n’a pas perdu de son souffle ni de son authenticité.

9) Voyage au bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline

voyage au bout de la nuit

Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline n’a pas pour thème principal la Première Guerre mondiale, une partie du livre y est toutefois consacrée et s’inspire du vécu de son auteur.

Le lecteur suit le parcours de Ferdinand Bardamu, hostile à toute forme d’héroïsme, mais aussi à tout conflit. Confronté à l’absurdité des tranchées et à un patriotisme auquel il ne trouve aucun sens, Bardamu prend la décision radicale de déserter. Ce traumatisme façonne sa perception du monde et lui fait prendre conscience de la “pourriture du monde” alors qu’il traverse d’autres épreuves, de l’Afrique coloniale jusqu’aux États-Unis.

À travers les péripéties du personnage, le roman dépeint la brutalité et l’absurdité de la condition humaine au XXe siècle, critiquant violemment la guerre, le colonialisme et le capitalisme. L’œuvre est la réflexion désenchantée, unique en son genre à la fois sur la société et sur l’exploitation humaine, d’un auteur pour qui la Grande Guerre était l’ ”abattoir international en folie”.

10) Les Croix de bois de Roland Dorgelès

roman sur la guerre 14-18 : croix de bois

Les Croix de bois décrit avec un ton réaliste les conditions de vie des combattants de la Première Guerre mondiale et les histoires de camaraderies qui se forment sous le feu ennemi, entre deux moments d’accalmie avant des assauts brutaux et meurtriers. Ce livre est avant tout une histoire d’amitié, où des soldats se soutiennent mutuellement face aux horreurs de la guerre.

Le titre fait référence aux croix mortuaires improvisées, faites de simples morceaux de bois, utilisées pour marquer les tombes des combattants tombés au combat. Ces croix sont un symbole puissant de la grande quantité de vies sacrifiées et de l’aspect parfois anonyme de la mort à la guerre.

À travers ce récit, Dorgelès ne glorifie pas la guerre. Au contraire, il dépeint les souffrances physiques et psychologiques et l’inutilité du conflit. 

Les Croix de bois est non seulement un témoignage poignant de l’expérience du front, mais rend aussi hommage à chaque héros, à chaque poilu qui a pris les armes pour un conflit à la fois brutal et absurde.

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